L’ HYPERTHYROIDIE DU CHAT

Depuis sa découverte en 1979, l’hyperthyroïdie est devenue une maladie assez fréquente du vieux chat; Aujourd’hui, il s’agit de mieux connaître la maladie afind’envisager un diagnostic plus précoce chez des chats moins âgés et moins symptomatiques (voire asymptomatiques) en se fondant sur l’efficacité et la performance des nouveaux tests de dosage.

Nous vous proposons de faire le tour de la maladie par un jeu de questions/réponses :

A quel âge les chats sont-ils généralement atteints par la maladie ? Les chats atteints sont ages le plus souvent entre 6 et 20 ans, avec une moyenne de 13 ans ; aucune prédisposition raciale ou sexuelle n’a pu être mise en évidence mais l’on voit de plus en plus de chat adulte (moins de 7 ans) touchés.

1. Quelle est la cause de l’hyperthyroïdie du chat ? L’hyperthyroïdie du chat est un dérèglement de la glande thyroide due à une hyperplasie adénomateuse (dans 95 % des cas) et très rarement à une tumeur thyroïdienne (adénome ou carcinome). En résumé on peut dire que l’hyperthyroidie est due le plus souvent à une « tumeur » bénigne sécrétante.

2. Quels sont les symptômes de l’hyperthyroïdie du chat ? Puisque, les hormones thyroïdiennes agissent sur de nombreux organes cibles, les symptômes de l’hyperthyroïdie sont nombreux, variables et peu caractéristiques. Néanmoins on observe fréquemment les manifestations suivantes : augmentation de la consommation d’eau et de nourriture associée à un amaigrissement. Mais le chat malade peut aussi montrer les symptômes suivants : hyperactivité et augmentation de l’agressivité, tachycardie,tachypnée voire dyspnée, faiblesse musculaire avec des tremblements, diarrhée avec augmentation du volume fécal, vomissements. Bref des symptômes à la fois généraux et spécifiques même si le signe principal qui doit vous alerter reste l’amaigrissement avec un appétit conservé.

3. Comment diagnostiquer l’hyperthyroïdie du chat ? Face à un animal âgé qui maigrit mais continue à bien manger, face à un animal nerveux voire agité, vous devez consulter votre vétérinaire. Celui-ci entreprendra un certain nombre d’examens complémentaires qui permettront le diagnostic, dont le dosage de la thyroxinémie basale qui permet souvent à elle seule le diagnostic. L’insuffisance rénale est fréquemment rencontrée chez ces malades (20 % env.), ce qui peut paraître normal chez des animaux souvent âgés mais on a pu mettre en évidence une action protectrice de l’hyperthyoidie sur la maladie rénale ; il faudra donc faire particulièrement attention lors du traitement de l’hyperthyroidie à surveiller une éventuelle décompensation de la maladie rénale.

4. comment traiter l’hyperthyroïdie ? Le but du traitement est de contrôler l’hypersécrétion d’hormones thyroïdiennes afin de rétablir un métabolisme normal, favoriser la reprise du poids, diminuer l’hypertension arterielle et faire disparaître la diarrhée.. Plusieurs possibilités existent et chaque traitement doit être adapté à chaque cas : âge du chat, gravité de la thyréotoxicose, présence de maladies concomitantes, , caractère du chat ; c’est votre vétérinaire qui vous proposera le traitement le mieux adapté à votre chat. Parmi les traitements existant, le choix se fera entre la solution médicale : utilisation d’un médicament anti-thyroidien, la solution chirurgicale : ablation des glandes thyroides et la solution de radiothérapie à l’iode radioactif. Chacune présente des avantages et des inconvénients : le traitement médical est simple mais nécessite une à deux prise par jour, à vie, la chirurgie nécessite une supplémentation permanente et la radiothérapie ne peut s’envisager que dans des centres spécialisés peu nombreux en France.

C’est donc après une explication claire avec votre vétérinaire que vous pourrez prendre la décision du choix thérapeutique.Cette décision est fondamentale car elle sous-tend l’avenir du chat et son confort de vie. L’hyperthyroïdie est donc une affection fréquente complexe, aux répercussions multiples, mettant gravement en danger la vie de votre chat si elle n’est pas traitée ; il vous appartient donc d’apprendre à reconnaître les symptomes spécifiques de la maladie avant que celle-ci ne s’installe trop provoquant alors des dommages cardiaques et rénaux bien plus difficiles à contrôler.